Il y a les amours interdites, les amours impossibles, les amours de jeunesse, les amours à distance, les amours éternelles, les amours secrètes, les amours aveugles, les amours platoniques, les amours légendaires, les amours célèbres, les amours du cinéma, les amours mythiques, les amours imaginaires, les amours tragiques, les amours heureuses, les amours complices, les amours scandaleuses, les amours amitiés, les amours fidèles, les amours charnelles, les amours qui tombent du ciel, les histoires d’amour qui finissent mal et celles qui durent des décennies.

 De retour à Paris, Héloïse prit le voile à Argenteuil, et Abélard fut violemment agressé par des hommes de main engagés par le chanoine Fulbert, qui lui ôtèrent les génitoires. Entre les deux amoureux séparés commence alors une correspondance émouvante qui dura des années, une correspondance autant passionnelle que mystique.

Héloïse écrira « Les plaisirs amoureux qu’ensemble nous avons goutés ont pour moi tant de douceur que je ne parviens pas à les détester. Loin de gémir des fautes que j’ai commises, je pense en soupirant à celles que je ne peux plus commettre ».

Il fallut attendre 1817 pour que la mairie de Paris transfère les ossements de ce couple légendaire au cimetière du Père-Lachaise, un mausolée en signale l’emplacement. Ils reposent à Paris, enfin réunis.

Sur la façade du 11 Quai aux Fleurs, à quelques minutes de Notre Dame de Paris, une plaque en marbre entre leurs bustes sculptés signale « Ancienne habitation d’Héloïse et d’Abélard, 1118. Rebâtie en 1849 ».

Il est dit que les amoureux ayant des amours compliqués ou des parents non consentants vont prier et jeter une fleur près du mausolée d’Héloïse et d’Abélard pour qu’ils interviennent. A l’instar des lettres que l’on glisse entre les pierres du mur de Juliette à Vérone.

 A tous les amoureux de Paris, aux amoureux de Beyrouth. Aux amoureux de la vie.